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LE BLOG DES ALLUMEES
29 novembre 2007

Irréalité du moment

Après une nuit blanche provoquée par mes insomnies de retour au grand galop, j'ai sorti avec difficulté et peu de motivation mon corps douloureux hors de mon lit afin de me traîner directement sous la douche. Traitement de choc qui pourtant n'a pas eu l'effet escompté.

Forcément j'étais tellement crevée et peu consciente de mon entourage immédiat que Paris m'est apparu sous un jour totalement différent.

Déjà quand on n'a plus assez d'énergie pour essayer d'éviter un flux ininterrompu de personnes se déversant des transports en commun, on commence à avoir un léger mal de mer.

Ensuite, on essaie de respirer de l'air pur et on se surprend à regarder toute cette agitation autour de soi avec beaucoup plus de recul, beaucoup moins de stress et surtout beaucoup, beaucoup de perplexité. Comment les gens peuvent-ils courir comme ça ? Moi qui ait déjà tellement de mal pour étendre mon bras ... On se rappelle ensuite que notre petite personne fait elle-même des siennes lorsqu'il s'agit d'attraper un rer et on a soudain du mal à y croire.

En tout cas j'ai mis dix fois plus de temps à arriver au cabinet, les yeux totalement absents, la démarche plus qu'hésitante (et oui chez moi les symptômes du manque de sommeil sont aussi ceux de l'ivresse).

Forcément, j'ai carburé la journée au café, d'où une surcharge d'énergie qui a explosé vers 14 H avant que toutes les informations vitales que pouvaient contenir mon cerveau pour pouvoir au minimum lire un article de droit ne prennent la fuite ...

Ca me rappelle mes meilleurs moments en Belgique après une nuit de fête particulièrement arrosée (je rentrais à pieds hein, jamais en voiture _ prévention routière_ ).

Sauf que je restais chez moi tranquillement sous la couette le lendemain, pas folle la guèpe. Or les cabinets d'avocats n'ont pas de lits, même si mon bureau m'a semblé particulièrement tentant pour étendre ma tête à un moment.

Le point positif c'est que le soir j'ai dormi comme un bébé et que j'ai redécouvert Paris, en me rendant compte du stress qu'engendre cette ville. J'ai certainement du en rendre fou plus d'un en me foutant totalement d'être à droite ou à gauche de l'escalator, en marchant comme un escargot, en fixant certaines personnes cause incapable dans mon état de me rendre compte que ça peut être gênant ... Un boulet je vous dis ... Entièrement concentrée sur la fin de journée et la perspective de s'étendre dans son lit.

Et croiser des zombies dans le métro entraîne toujours de ma part une vague de chaleur humaine incontrolable : JE VOUS COMPREND !

A tous ceux qui s'endorment dans le métro, qui ont la couleur d'une craie blanche, je dit COURAGE bientôt vous serez dans votre lit et cette ville étrange peuplée d'êtres pressés ne sera plus qu'un mauvais rêve ...

** Faîtes de beaux rêves les ptits loups ! **

La Brune

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