" O forcené qui chaque nuit attend l'aube et
" O forcené qui chaque nuit attend l'aube et ce n'est que l'aube une aube de plus une pâleur qui s'nstalle et la fatigue et tout ce qu'on s'était imaginé de folie et de lumières s'évanouit dans ce sentiment de lassitude ô forcené qui se débat chaque nuit dans les lieux communs qu'il s'est construit les dilemmes abstraits les chants sourds qui peuplent l'âme de fantôme de fontaines.[...]
à l'heure des laitiers malheureux misérable
non mais regardez-moi ce fou qui croit faire un grand cadeau de son coeur et de ses rêves ce dément qui propose de sacrifier ses doute et ses chants tout ce qui lui reste d'un long désordre ancien de plier sa musique au cri qui la fait dissonante au vent qui la disperse à l'oubli de l'aube au jour qui vient.
A l'heure des laitiers toujours tu te réveilleras toi qu'on ne peut aimer ô toi qui me ressembles "
ARAGON-Le roman inachevé