Parce que je n'ai pas le moral
Décidement certaines choses font toujours aussi mal, pourtant les années ont passé, on a grandi, muri, accepté l'inevitable.
Pourtant je m'y attendais à cette nouvelle, forcément ça devait arriver, un couple normal en somme, après quelques années ensemble vous vous installez. L'évidence, le genre de chose qui me ferait plaisir s'agissant d'autres personnes. Mais là tout de même, j'ai mal, mal. Atroce de vous imaginer choisir un frigo, faire de la peinture, rentrer le soir, vous embrasser et le weekend ensemble, tout le weekend. Oui c'est dur, moi qui n'ai jamais vécu ça, jamais rencontré quelqu'un qui me donnerait envie de me poser. Et puis en arriver à un constat : donc tu l'aimes et tu l'aimes plus que moi. Vous ferez peut être votre vie ensemble, avec les enfants qui vont avec, atroce. Oh bien sur je ne t'aime plus, je ne me remettrai pas avec toi, mais ça me plie en deux cette nouvelle, avec les yeux qui picotent. Que dire d'autre ? Je ne comprends rien, tu vis avec elle mais tu as besoin de quelqu'un qui insiste non, il ne faut pas que l'on parte toi et moi avec des amis en vacances. De toute façon à quoi ça rime ? Donc tu as fait ton choix, une semaine pour revenir sur ta décision de partir. Tu resteras avec elle, dans votre appart à Paris.
Bravo, enfin trop tard tu m'auras montré que tu hésitais. Que dire, je n'en peux plus de recevoir autant d'indications contradictoires, tu n'imagines pas la volonté et la tenacité qu'il me faut pour ne pas retomber, longer le précipice et maintenir son équilibre malgré les sautes de vent. Alors ce soir je flirte avec ce fameux bord, le fond semble accueillant. Mais demain promis je continuerai ma route, loin du gouffre. Si seulement tu pouvais me foutre la paix.
Le chat botté